LA THÉORIE DES SITUATIONS DIDACTIQUES, UNE RELATION ÉTROITE ENTRE LA THÉORIE ET LA PRATIQUE (Theme1conf1)

25 septembre 2025
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LA THÉORIE DES SITUATIONS DIDACTIQUES, UNE RELATION ÉTROITE ENTRE LA THÉORIE

ET LA PRATIQUE

BALACHEFF1 Nicolas, GRESLARD NÉDÉLEC2 Denise, ORÚS3 PILAR

André Lichnérowicz propose à Guy Brousseau, en 1964, un sujet d'étude : « Conditions limites d'une

expérience en pédagogie des mathématiques ». Pour cela, il crée le CREM en 1966. Sa réflexion sur ce sujet

d’étude est à l’origine de la création d’un volet recherche dans le projet des IREM qu’il présente lors d’un

colloque de l’APMEP en 1968 à Amiens. Pour ces recherches « la didactique des mathématiques doit

évidemment recourir à la méthode expérimentale » (Brousseau, 1973). Dans une publication dans laquelle il

préfigure ce que serait « une école pour l’observation », Guy Brousseau précise que « [cette méthode] consiste

à observer les phénomènes, à étudier, à appréhender les objets pertinents, à construire des théories qui précisent

les relations prévisibles entre ces objets, à organiser des expériences où ces relations peuvent se voir vérifiées

ou non, à en tirer des lois, ou une typologie, ou une théorie nouvelle et à réitérer le processus. » (op.cité). Le

Centre d'Observation et de Recherches sur l'Enseignement des Mathématiques (COREM), rattaché à l’IREM

de Bordeaux, est construit dans l’enceinte de l’école Michelet à Talence en 1971.

Dans une première partie Nicolas Balacheff reviendra sur les liens entre théorie et observation, et introduira

le concept de modèle qui est en germe dans la conception des situations. Cette esquisse d’une relecture au plus

près de l’œuvre de Guy Brousseau, permettra de revenir sur le problème des données de l’observation et de leur

traitement, et de mettre en évidence les résultats théoriques et d’interroger leurs significations pratiques,

notamment à la lumière des principes de fonctionnement du COREM qui était aussi le lieu d’une mise à

l’épreuve de la relation entre théorie et pratique.

Dans une seconde partie, Denise Greslard Nédélec exposera l’organisation particulière à Michelet qui

permettait la collaboration chercheur-enseignant et évoquera le rôle particulier de Nadine Brousseau avec qui

elle a travaillé étroitement pendant près de 20 ans.

Puis Pilar Orús présentera d’une façon générale quelles sont les données des archives produites par le

COREM, leur nature, ce qui peut en être fait, ce qui a été fait déjà et ce qu’elles recèlent de leçons et de résultats

pour les recherches futures. Deux exemples de recherches actuelles avec ces données, seront exposés plus en

détail à la conférence 4 de cette thématique 1.

RÉFÉRENCES

Brousseau, G. (1973). Pourquoi les IREM ont-ils besoin d'écoles pour l'observation ? Bulletin de l'APMEP, 89,

p.395-414. https://bibnum.publimath.fr/AAA/AAA73097.pdf

Brousseau, G. (1998). Théorie des situations didactiques (Didactique des mathématiques 1970-1990). La

Pensée Sauvage.

 Informations

  • Ajouté par : inspe INSPE (inspe)
  • Mis à jour le : 25 septembre 2025 11:10
  • Chaîne :
  • Type : Conférence
  • Langue principale : Français